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Je m'intéresse à l'art sensuel à travers ses différentes productions artistiques.
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Derrière les baisers langoureux se cache une formidable machine à sélectionner le partenaire avec lequel on souhaite partager une relation durable.
Des chercheurs de l'université d'Albany, dans l'Etat de New York, ont réalisé une étude scientifique sur le baiser. A croire que la science est une affaire bien légère. Telle a sans doute été l'impression des 1041 étudiants trop contents de se porter volontaires pour l'expérience. Les résultats sont pourtant riches d'enseignements.
Derrière un baiser à pleine bouche, il y a des millénaires d'évolution, beaucoup de Darwin et une bonne dose de rouerie génétique. La conclusion la plus importante à laquelle sont parvenus les chercheurs est la suivante : ce qui a commencé comme une technique de cour a fini par devenir une méthode d'espionnage.
Le baiser, de préférence bien profond avec la langue et le plus mouillé possible, fournit une base de données biochimiques que la femme traite inconsciemment mais implacablement. Elle en tire des informations sur la condition physique de n'importe quel candidat, même lointain, au rôle de père de ses enfants. Ce qui expliquerait pourquoi nous aimons tant nous « rouler des pelles », en enfonçant la langue le plus loin possible et en ouvrant la bouche au maximum.
Quoi qu'il en soit, l'étude conclut que les baisers espions sont davantage le propre des femmes. Les hommes eux s'en servent principalement comme invite sexuelle. La salive permet notamment un échange hormonal, par exemple de testostérone. Quand l'homme parvient à introduire de la testostérone dans la bouche de la femme, cela améliore la réceptivité sexuelle de sa partenaire.
Les auteurs de cette étude expliquent qu'ils ont ciblé une population bien spécifique : de jeunes étudiants célibataires. Les résultats peuvent ne pas s'appliquer, ou moins s'appliquer, à des personnes plus âgées, mariées, ayant des enfants. Néanmoins, ils permettront de déterminer dans quelle mesure le baiser est un détonateur pour l'avenir (ou l'absence d'avenir) d'une relation. Les chercheurs concluent que bien embrasser n'est pas une garantie de succès.
En revanche, mal embrasser conduit immanquablement à l'échec. Les hommes et les femmes s'accordent à attacher plus d'importance au baiser dans les relations au long cours que dans les passades. Dans ce dernier cas, le baiser est pour l'homme un simple instrument érotique ; il se montre plus disposé à s'en passer, et surtout il le considère plus utile au début de l'acte sexuel, pour lancer la machine, qu'à la fin.
La femme, en revanche, a plus tendance à embrasser après un coït ponctuel.
L'homme tend davantage à éviter le baiser quand il y voit le spectre de l'engagement. La disponibilité à l'engagement est l'un des éléments qu'une femme peut mesurer inconsciemment quand elle embrasse un homme.
Enfin, plus que les femmes, les hommes utilisent le baiser pour mettre fin à une dispute. En cela ils ressemblent aux chimpanzés communs et aux Bonobos (1), qui eux aussi s'embrassent beaucoup pour faire la paix.
Anna Grall, ABC, Madrid
(1) Les seuls singes connus pour avoir une activité sexuelle intense et pour le seul plaisir (physique et social).
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